Accueil A la une Abir Moussi à la rencontre des jeunes du PDL: Sans tabous ni interdits

Abir Moussi à la rencontre des jeunes du PDL: Sans tabous ni interdits

Abir Moussi a rencontré  les jeunes de son parti qui ont dit tout ce qu’ils avaient sur le cœur. La présidente du PDL considère que le programme du parti apporte les réponses qu’il faut aux problématiques posées.

Candidate à la présidentielle anticipée du 15 septembre, Mme Abir Moussi  était hier à l’écoute de ses jeunes adhérents et sympathisants, leur proposant sa vision de conduite du pays une fois élue à la magistrature suprême. Soit ses promesses de solution de tous les maux sociaux qui les inquiètent. C’était lors d’un dialogue franc et ouvert mettant Moussi face aux jeunes du parti qui sont essentiellement des membres actifs de l’union des organisations de la jeunesse destourienne, venus de plusieurs régions de la Tunisie. La rencontre, qui intervient à 48 heures avant le démarrage de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel anticipé du 15 septembre, a été, ainsi, placée sous le signe «les jeunes d’aujourd’hui, leurs préoccupations et ambitions».

Sans surprise, les interrogations des jeunes dont la majorité semble occuper des postes clés au sein des structures du PDL, parti constitué en 2013, jugé hostile aux islamistes et nostalgiques du règne de Ben Ali, ont alors touché à plusieurs questions d’actualité.  Un des représentants de la jeunesse destourienne, cellule de base existante depuis l’ère de Bourguiba, père fondateur du «Néo-Destour» (1934), a passé en revue des données chiffrées et des indicateurs du développement déjà en baisse, censés être révélateurs d’un état de déliquescence à bien des égards. Soit tous les voyants sont au rouge, ce qui n’était pas le cas avant la révolution, a-t-il regretté. «Avec 15,5% de taux de chômage actuellement, 35% d’abandon scolaire, un faible taux d’employabilité des diplômés de la formation professionnelle, 60% de consommateurs de stupéfiants âgés de moins de 18 ans et 5 mille jeunes victimes de la migration non organisée enregistrés en 2016 sur un ensemble de 119 mille migrants illégaux en 2015, l’on ne peut qu’être sceptique quant à la politique actuelle en matière de promotion de la jeunesse», s’indigne le jeune homme. A cela s’ajoutent les affres de la migration irrégulière, l’emploi précaire, la fuite inexpliquée des compétences et des capitaux. Il demeure encore choquant si l’on sait que le 1/3 de la population tunisienne sont des jeunes. Ces pourcentages tels que recueillis par l’INS (Institut national de la statistique) sont on ne peut plus têtus et significatifs. Sans avoir besoin d’en expliquer les raisons et les relations de causalité.

Ces maux dont ils souffrent !

Puis, la parole a été donnée aux jeunes pour qu’ils disent ce qu’ils ont sur le cœur. Face à leur candidate, ainsi que les membres du bureau politique du parti, ils ont vidé leur sac. Leurs préoccupations majeures tournent autour des phénomènes de la violence, de la migration, de l’emploi des diplômés du supérieur, la participation des jeunes à la vie politique et leur implication dans la prise de décision, la réforme de l’enseignement dans ses trois cycles, la révision du temps scolaire, la promotion du sport, l’intégration dans la vie active, l’autofinancement et l’assistance des jeunes à s’installer à leur propre compte. «A toutes ces questions, on a des éléments de réponse intégrés dans notre programme électoral», réagit Mme Moussi. Et de poursuivre que cette rencontre est le fruit d’un parcours de trois ans, au cours duquel on a bien réussi à constituer un tel noyau des jeunes porteurs des visions du parti.

Kamel FERCHICHI

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